Gastronomie camerounaise

Gastronomie vient du grec garstronomia, « art de bien manger ». 

La cuisine camerounaise, l’une des plus raffinées d’Afrique, est riche des différentes coutumes et des ingrédients régionaux. En effet, la cuisine camerounaise est très riche et diffère d’une aire culturelle, et parfois d’une région à une autre. Cette richesse est liée à la diversité culturelle et anthropologique, mais aussi surtout aux différences géologiques, géographiques et climatiques qui favorisent la production des produits végétaux ou animaux à partir desquels sont faits les mets traditionnels camerounais. 

Le Cameroun est un pays où l'on peut bien manger, partout.

La gamme variée des plats met en exergue chacune des aires culturelles ainsi que les dix régions administratives du Pays. Les recettes de cuisine du Cameroun sont diversifiées et riches en saveurs car les combinaisons originales d'épices et de condiments donnent des résultats extraordinaires et merveilleux. Le pays regorge de plusieurs recettes dans son répertoire culinaire, qui sont, à travers les repas, autant de solutions aux problèmes de satiété, de famine, de gourmandise, d’éducation, de pédagogie et de religion. Certains mets sont frappés d’interdits et tabous. En effet, ‘‘la liste des mets et plats camerounais est longue, assez garnie pour susciter des actions de promotion à l’extérieur’’ (CRESPAC).

Jean Anthelme Brillat-Savarin au début du XXème siècle reprenaient les ancêtres africains en ces termes: « dis-moi ce que tu manges et je te dirai qui tu es ».

Le menu alimentaire des ménages priorise les mets traditionnels à l’occasion des grandes manifestations, et certains restaurants s’y sont spécialisés dans les grandes métropoles. Chaque groupe social compte une multitude de recettes alimentaires prisées par des consommateurs du même groupe ou non, en fonction de leur statut, âge, sexe, et classes sociales. Au-delà de sa contribution aux besoins de base et au développement de l’économie locale, la gastronomie concoure à la promotion de la culture, du tourisme et de la diplomatie camerounaise. 

Une alimentation équilibrée procure au corps humain, les ressources nécessaires dont il a besoin pour assurer son fonctionnement normal. Pour y faire face, les populations des groupes ethniques du Cameroun ont initié des savoir-faire et des pratiques liées à la transformation, la conservation et la valorisation des aliments. La production et la consommation de certains mets sont recommandés ou privilégiés voir même exigés en fonction de l’âge, des événements et des étapes de la vie. Les repas réservés à la petite enfance sont essentiellement constitués de pilé de féculents et de bouillie. Par la suite les enfants préadolescent peuvent déjà se voir alimenté avec les malaxés de féculents, les gâteaux divers et le couscous aux sauces variées. A partir de l’adolescence, les jeunes ont droit à toutes les recettes, excepté les aliments qui font l’objet d’interdits, en fonction du sexe, des familles, des tribus ou clan d’âge, ou encore de périodes ou saisons. Les filles promises au mariage ont accès à certains mets riches en matière grasse, qui concourront à assurer leurs rondeurs avant le mariage. La disponibilité de certains mets est obligatoire dans le menu des cérémonies traditionnelles, dont les mariages, obsèques, hommages, funéraires, sacrement ou offrandes aux divinités tutélaires ou communautaires, à de multiples circonstances (remerciements, consécrations, annonce de projets et d’événements,  ….).

La cuisine camerounaise a également été mise en valeur à travers la musique et le cinéma, en plus de sa promotion par les restaurateurs, les diplomates et de nombreux auteurs de la littérature camerounaise.